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Médias > Dix ans que le fonds d’infrastructure ferroviaire est un élément-clé de notre système attrayant de transports publics

Dix ans que le fonds d’infrastructure ferroviaire est un élément-clé de notre système attrayant de transports publics

Il y a dix ans, le 9 février 2014, la population suisse votait non seulement sur l’initiative contre l’immigration de masse, mais aussi sur un autre objet d’importance nationale, qui reste positif encore aujourd’hui: FAIF, le projet de financement et d’aménagement de l’infrastructure des chemins de fer. 62 % des votants – et tous les cantons à l’exception de Schwyz – avaient dit oui à la création d’un fonds d’infrastructure ferroviaire.

Le projet équilibré de FAIF était le fruit d’une très bonne collaboration au-delà des limites des partis et entre les autorités et les associations. Cette collaboration avait eu pour conséquences, d’une part, le retrait d’une initiative populaire de l’ATE encore avant la votation du fait de négociations fructueuses, et d’autre part la large acceptation du projet dans les urnes.

Le cœur du projet soumis au vote consistait en la création d’un nouveau fonds d’infrastructure ferroviaire (FIF). Ce dernier vaut comme un financement spécial, à durée indéterminée, en faveur du réseau ferré suisse, quelle que soit l’entreprise ferroviaire propriétaire. Il offre une grande sécurité de planification, capitale pour la maintenance et l’exploitation du réseau et pour les aménagements prévus. Le FIF constitue le seul moyen de bien coordonner, à moyen et long terme, les étoffements de l’offre et ceux de l’infrastructure.

Grâce au fonds d’infrastructure ferroviaire, suffisamment de moyens sont disponibles pour l’indispensable maintien de la substance du réseau ferroviaire. L’exemple allemand nous montre bien ce qu’il se passe lorsque l’on néglige cet entretien. Le résultat de la votation de 2014 est un signe clair que la population tient à des transports publics de qualité. Grâce à leur efficacité énergétique, à leurs émissions moindres de CO2 et à leur faible utilisation du sol, les transports publics gagneront encore en importance dans notre pays densément peuplé. Les étapes d’aménagement périodiques permettent d’augmenter les capacités et de créer de nouvelles offres pour transporter la clientèle d’aujourd’hui et de demain. Le fonds d’infrastructure ferroviaire est donc une mesure essentielle – mais certes pas la seule – pour accroître la part des transports publics sur l’ensemble du trafic.

Le fonds d’infrastructure ferroviaire est un modèle à succès, tant par son résultat que par la manière dont il a vu le jour. Nombre d’observateurs de l’étranger nous l’envient. Passablement de pays souhaiteraient en effet un tel financement spécial, assurant suffisamment de moyens pour un trafic ferroviaire fiable et attrayant.

Du reste, en Suisse, le succès du FIF a entraîné la mise sur pied, trois ans plus tard, d’une construction similaire pour le trafic routier, à savoir le fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA). Aujourd’hui, ces deux fonds sont des piliers incontestés qui garantissent un financement fiable de l’infrastructure.