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À la surprise de nombreux observateurs, Carlo Pfund a été élu à la tête de l’«Union des entreprises suisses de transports publics» (UST) à la toute fin de l’année 1969 à 34 ans seulement. Il s’est tout de suite engagé en faveur de la conception globale des transports suisses de la Confédération. Son objectif: interpréter et adapter l’analyse existante de la rentabilité des coûts au profit des transports publics. Son action efficace et sa persévérance ne passant pas inaperçues, il devient également directeur de l’association des remontées mécaniques en 1977. Un autre grand sujet pour lequel Carlo Pfund a lutté était l’égalité des indemnités entre les chemins de fer privés et les CFF. La correction de cette inégalité presque historique a causé beaucoup de remous à l’OFT, alors que Pfund effectuait avec succès un large lobbying auprès du Parlement. Dans les années 1980, tandis que le Conseil fédéral voulait réaliser sa politique des transports coordonnée, Carlo Pfund a proposé une variante plus précise de l’article insatisfaisant de la Constitution, menant ainsi la population à refuser le projet du conseiller fédéral Leon Schlumpf. À partir de 1986, la planification des nouvelles lignes à travers les Alpes (NLFA) est devenue un sujet brûlant de la politique des transports. Dans la crainte d’une trop forte concurrence entre les moyens de transport, notre ancien directeur s’est parfois montré critique envers la variante de réseau souhaitée par le Parlement, exigeant des garanties pour l’aménagement des transports publics dans les régions et agglomérations. Rail 2000 a été l’un des jalons suivants dans la carrière de Carlo Pfund. Il lui était inconcevable de ne pas réclamer et soutenir un système de transports publics en réseau. Nous devons à ce sujet à Carlo Pfund que les CFF et CarPostal soient devenus membres de l’UTP lors de la réforme des chemins de fer de 1999. En tant que fou de technologie, Carlo Pfund avait un véritable flair pour les évolutions se dessinant dans la branche; d’ailleurs, il les présentait, lui-même ou par l’intermédiaire des présidents de l’association, toujours de manière concise et pragmatique lors des assemblées générales. Beaucoup se rappelleront de son don d’expliquer tout simplement les affaires complexes aux responsables – et par là de les convaincre de prendre la bonne décision. Tous les postes-clés de l’association n’ont jamais été occupés par des personnes qu’il ne soutenait pas d’une façon ou d’une autre. Même après son retrait en 2000, Carlo Pfund a continué à œuvrer en faveur des transports publics. Il a publié des articles notamment sur de nouveaux modèles de tarification et de financement, la sécurité, la séparation entre trafic et infrastructure ferroviaires et le développement des réseaux ferroviaires à grande vitesse en Europe. La tenue à l’écart de notre pays dans ce domaine restera probablement un de ses rares regrets. |